Cours de philospohie du dopage dans le cadre du Master de psychologie du sport

Cours de philospohie du dopage dans le cadre du Master de psychologie du sport
Photo Steve Johnson

Le dopage a accompagné depuis trente ans le développement de l’activité sportive, en particulier dans le sport de haut niveau. Les importants enjeux politiques, économiques, médiatiques et financiers créent des environnements propices à cette dérive alors que l’éthique majoritairement exprimée par les institutions sportives continue de combattre ce qui reste présenté comme un fléau. La tolérance zéro pour le dopage dans le sport contraste ainsi nettement avec la position plutôt laxiste de la société envers les techniques d’amélioration cognitive et les autres techniques d’améliorations de soi en dehors du sport. La progression de la pharmaco-chimie et des biotechnologies a rendu le débat beaucoup plus complexe car les systèmes de contrôle toxicologique ou de surveillance biologique mis en place ne garantissent pas l’efficacité des règlementations en cours. Dans ces conditions, l’hypocrisie est souvent de mise vis-à-vis de la problématique du dopage.Philosophie du dopage. Le dopage a accompagné depuis trente ans le développement de l’activité sportive, en particulier dans le sport de haut niveau. Les importants enjeux politiques, économiques, médiatiques et financiers créent des environnements propices à cette dérive alors que l’éthique majoritairement exprimée par les institutions sportives continue de combattre ce qui reste présenté comme un fléau. La tolérance zéro pour le dopage dans le sport contraste ainsi nettement avec la position plutôt laxiste de la société envers les techniques d’amélioration cognitive et les autres techniques d’améliorations de soi en dehors du sport. La progression de la pharmaco-chimie et des biotechnologies a rendu le débat beaucoup plus complexe car les systèmes de contrôle toxicologique ou de surveillance biologique mis en place ne garantissent pas l’efficacité des règlementations en cours. Dans ces conditions, l’hypocrisie est souvent de mise vis-à-vis de la problématique du dopage.

Car si les contraintes que subissent les coureurs sont fortes, la logique « citius-altius-fortius » est toujours omniprésente. Et le positionnement de la médecine du sport est toujours ambivalent ; le discours est opposé au dopage mais les actes vont dans le sens d’une aide à l’amélioration de la performance. Certains événements de l’actualité sportive suggèrent que le discours sur l’esprit du sport et plus généralement le pompiérisme moralisateur dont font preuve les voix autorisées du sport débouchent sur un double langage. On brandit bien haut le drapeau de la moralité sportive tout en sacrifiant dans les faits au principe qui veut que le gagnant emporte toute la mise.