La puissance du narratif

La puissance du narratif
Photo Steve Johnson

Le cours regroupe les enseignements de phénoménologie et de d'épistémologie des sciences humaines en s'attachant à suivre les traces d'une élaboration philosophique de la notion de « narratif » et de narration. Raconter une histoire produit, sur ceux qui en sont destinataires, des modification de dispositions, d'affect et de manière d'être. C'est ce phénomène qui sera au cœur de l'investigation déployée dans les dix séances qui composeront ce cours. Trois auteurs se dégageront progressivement, du fait de leurs contribution à la réflexion sur l'histoire et le récit : Paul Ricœur (1913-2005), d'une part, auteur d'une œuvre largement consacrée à la question du récit (Temps et récit, 1980-1985) ; Michel Foucault (1926-1984), d'autre part, auteur de travaux importants consacrés aux « techniques de soi » (notamment le cours du Collège de France de 1982 intitulé L'herméneutique du sujet) ; Martin Heidegger (1889-1976), enfin, auteur du livre Être et temps qui a joué un rôle considérable dans la compréhension des phénomènes liés au temps, à la mémoire, au souvenir. D'autres auteurs joueront un rôle plus ponctuel mais néanmoins important dans cette investigation qui s'étendra largement dans le domaine traditionnellement identifié comme littérature : Stendhal, Proust, Gombrowicz, Kundera, etc. et s'étendra également à des auteurs souvent considérés comme des sociologues, comme Halbwachs, Mead, ou des anthropologues comme Albert Piettre. La notion de « narration » laissera ainsi apparaître progressivement ses multiples facettes.

Département de philosophie de l’Université de Tours