Cours "Philosophie des sciences de la nature"

Cours "Philosophie des sciences de la nature"
Photo Pawel Czerwinski

Ce cours se propose d’éclaircir les rapports entre science et philosophie en suivant l’histoire de l’apparition et du développement d’une discipline : la philosophie des sciences (et plus tard du vocable “épistémologie”). L’expression “philosophie des sciences” est employée, pour la première fois, dans le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte en 1830. Elle désigne une conception de la science qui est assortie d’une classification des savoirs. A la même époque, le savant André-Marie Ampère propose également, dans son livre Essai de philosophie des sciences, une classification des savoirs (1834) et William Whewell en fait autant quelque années plus tard dans son livre Philosophy of inductive sciences (1840). Ces trois publications indépendantes marquent l’émergence d’une nouvelle façon de penser les sciences et de concevoir leurs rapports à la philosophie. On analysera cette conception du savoir qui est encore la nôtre en examinant notamment l’apparition d’une importante distinction qu’on retrouve dans toutes les classifications des sciences : la distinction entre sciences de la nature et sciences humaines. La question de l’origine des sciences de la nature et la question de la technique feront l’objet d’une attention particulière.

[Bibliographie : Francis Bacon, Novum Organum (1620); René Descartes, Discours de la méthode (1637); John Locke, Essai sur l’entendement humain (1690); David Hume, Enquête sur l’entendement humain (1748); Emmanuel Kant, Critique de la raison pure (1781-1787); Pierre-Simon Laplace, Introduction à l’étude des probabilités (1812); André-Marie Ampère, Essai sur la philosophie des sciences (1834); Auguste Comte, Cours de philosophie positive (1830-1842); Claude Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865)]